ARTICLE D’UN MEMBRE : Kinbaku – la beauté des liens forts.

ARTICLE D’UN MEMBRE : Kinbaku – la beauté des liens forts.

depuis Recon News

24 août 2019

Par Freddierope

Mon obsession pour le Kinbaku a commencé quand j'ai rencontré un beau mec à Berlin qui s'appelait Tam et qui travaillait les cordes. Je suis tombé par hasard sur sur son compte Instagram, et comme je suis du genre créatif, les images et leur côté romantique m'ont fasciné. Lorsque nous nous sommes enfin rencontrés, nous avons passé deux semaines intenses et folles pendant lesquelles j'ai appris à être un bon passif en me servant des cordes. Parallèlement, j'ai aussi appris à faire des transitions et des structures de base avec les cordes, ce qui était à ce moment-là mon principal intérêt. À l'époque, je ne réalisais pas que ça ferait ressortir en moi des tendances sadiques qui, combinées à mon côté bienveillant, semblait créer un équilibre parfait pour être un bon actif.

Après plusieurs mois de pratique et d'apprentissage obsessionnel, je peux dire que j'ai contrôlé pas mal de victimes avc mes cordes. Le Kinbaku traditionnel , c'est de la torture érotique, de l'humiliation, du contrôle de pouvoir, de la contrainte sur tout le corps, mais ça peut aussi être romantique (tout au moins pour moi), enjoué et explorateur. J'ai vu très peu d'hommes qui font ce que je fais dans la communauté fétichiste gay, c'est pourquoi j'attache beaucoup de débutants ou de mecs qui s'imaginent que le bondage consiste uniquement à se faire attacher à un lit (ce qui est parfait si c'est ce qui vous plaît, mais je ne pense pas que cela puisse être une expérience complète).

Les premières sessions sont toujours expérimentales et consistent à explorer ce que le soumis aime, en ajustant la corde et le lien selon comment il réagit et comment il respire.

Je ne peux pas dire que j'aime les jeux forcés, je ne vais pas être excite pas si l'autre ne l'ai pas non plus. Si le soumis est détendu et qu'il y a de la confiance et une compréhension mutuelle, c'est beaucoup plus intéressant. J'aime jouer avec la résistance du soumis, faire fluctuer l'intensité des suspensions et des torsions de la corde, les laisser toucher le sol avec le bout des pieds pendant quelques secondes de repos, les changements de pression sur le corps - passer de l'appui du poids de du corps sur un seul nœud tortueux à hauteur de taille à ce qu'il soit suspendu par une cheville ou par une jambe. J'aime aussi contorsionner le corps du soumis, lui ouvrir les hanches et les jambes, le laissant exposé si j'en ai envie, en voyant ses pieds trembler et ses membres compresses devenir violets.

Mes moments préférés sont la « touche finale », au moment où le soumis pense que ça ne peut pas être pire, et où je lui mets un bâillon, un crochet dans le nez, je lui bande les yeux, je lui mets la tête vers les pieds en éliminant le peu de mouvement qu'il lui reste. J'aime voir comment il finit par l'accepter et par finalement se détendre. Il y a quelque chose d'attendrissant dans tout cela, et je suppose que je suis un vrai romantique. Quand je le vois chercher à attirer mon attention et que je le caresse, que je prends soin de lui pour qu'il puisse supporter tout cela. Le fait de pouvoir le toucher, le chatouiller ou lui caresser les cheveux en le tenant par les pieds l'aide à se calmer immédiatement et à pénétrer dans l'espace mental du soumis, lui rappelant que tout va bien. Vous le torturez et prenez soin de lui.

Quand ça le fait avec le bon mec, c'est une expérience très intense pour les deux, et ça se termine toujours par un espace mental de rêverie et une overdose d'adrénaline, le soumis tombant dans mes bras comme un corps mort engourdi par ce flot d'émotions.

Si vous souhaitez partager vos expériences fétichistes avec Recon, envoyez-nous un email avec vos idées à : social@recon.com

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